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Des adolescentes jouent au basket

L’activité physique chez les filles

Des adolescentes jouent au basket

L’activité physique chez les filles

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Dans cette fiche, nous abordons la pratique de l’activité physique et les barrières vécues chez les filles cisgenres (s’identifie au genre qui lui a été assigné à la naissance) à l’adolescence.

À noter que des personnes de genre masculin, transgenres ou non binaires pourraient aussi vivre les enjeux nommés dans cette fiche. Inversement, il est aussi possible que certaines filles ne s’y reconnaissent pas du tout. Chaque personne est unique, prenez le temps d’en discuter avec votre jeune !

Pour en savoir davantage sur les enjeux reliés à la pratique d’activité physique chez les jeunes, consultez notre section En mode ado portant sur cette thématique.

Mieux comprendre

Même si des efforts sont déployés depuis de nombreuses années en matière d’inclusion des genres, le monde du sport et de l’activité physique demeure teinté de stéréotypes et divisé selon le sexe biologique.

Plusieurs activités et compétences physiques sont culturellement attribuées à un sexe ou à un autre, ce sont des stéréotypes. Par exemple, avez-vous déjà entendu : « courir ou pleurer comme une fille » ? Comme si faire quelque chose comme une fille signifiait d’être moins talentueux ou plus dramatique.

Des commentaires de ce genre ont un double impact. D’un côté, cela ébranle la confiance en soi des adolescentes, car elles se sentent dévalorisées non pas pour ce qu’elles font, mais pour ce qu’elles sont : des filles.

De l’autre côté, cela influence le comportement des jeunes envers leurs camarades féminines. En effet, répété par plusieurs, sans qu’il y ait de conséquences, les jeunes pourraient considérer ce type de discours comme acceptable. Ainsi, les ados auront tendance à reproduire ces propos, fragilisant encore plus la confiance des jeunes filles.

Au-delà des stéréotypes, les transformations physiques liées à la puberté auront également un impact sur la pratique de l’activité physique. Par exemple, certains changements corporels pourraient affecter la confiance en soi et l’aisance à bouger de certains jeunes. Comme chaque personne évolue à son propre rythme, ces effets seront différents pour chaque ado.

Soulignons que la pratique régulière d’activités physiques et sportives engendre plusieurs bénéfices. Il en existe d’ailleurs quelques-uns de particuliers aux filles, tels que :

  • L’amélioration de la santé osseuse ;
  • La diminution de la prévalence du cancer du sein ;
  • La diminution de l’inconfort des menstruations et la régularisation du cycle ;
  • La diminution du risque de grossesse non désirée par une plus grande utilisation de la contraception une fois active sexuellement ;
  • L’amélioration des résultats scolaires particulièrement en mathématiques et en sciences.

Toutefois, les études montrent qu’à la puberté, plusieurs adolescentes diminuent ou arrêtent la pratique d’activités physiques et sportives.

En Montérégie, seulement un quart des adolescentes sont suffisamment actives.

Saviez-vous que…

60 minutes par jour à une intensité modérée à élevée ; c’est l’objectif à atteindre pour que votre adolescente soit considérée comme physiquement active. Une activité d’intensité modérée à élevée nécessite des respirations et des battements du cœur assez ou très rapides. Avoir de la difficulté à dire quelques mots durant l’activité est un indice fiable de l’atteinte de cette intensité. Toutefois, notez que chaque minute en mouvement est un gain pour la santé de votre ado.

Envie d’en apprendre davantage?

Découvrez plus de statistiques, des faits marquants et des pistes d’action pour la famille, l’école et la communauté via nos fiches informatives.

Qu’est-ce qui motive les adolescentes à bouger?

La plupart des filles bougent d’abord pour rencontrer de nouvelles personnes et pour développer leur réseau social. La performance sportive vient dans un deuxième temps, une fois qu’elles se sentent à l’aise et acceptées par leurs pairs. Souvent, les adolescentes apprécient les occasions de bouger entre filles seulement.

L’environnement social de votre ado joue également un grand rôle dans sa motivation à être en mouvement :

  • Lorsque votre fille passe du temps avec ses amies, bougent-elles?
  • Lors du cours d’éducation physique, votre fille se sent-elle acceptée par ses pairs?
  • En tant que parent, encouragez-vous votre fille à pratiquer des activités physiques qu’elle aime?
  • Bougez-vous pour le plaisir en famille?

Qu’est-ce qui démotive les adolescentes?

Plusieurs barrières à la pratique d’activités physiques et sportives chez les adolescentes furent relevées dans différentes études. En voici quelques-unes :

  • Une offre d’activités pas toujours adaptée aux besoins et aux intérêts variés des adolescentes;
  • La crainte d’être jugée sur leurs habiletés physiques;
  • Le sentiment d’être peu ou insuffisamment compétente, même si elles peuvent l’être tout autant que leurs pairs;
  • L’attitude sexiste et l’intimidation de la part du personnel d’encadrement et des pairs;
  • Le stress relié à la performance;
  • Le manque de temps pour effectuer l’activité physique ou pour se changer;
  • Les expériences négatives associées à la tenue vestimentaire;
  • L’inconfort lié au partage des douches avec d’autres adolescentes;
  • Les préoccupations et inconforts reliés à la puberté (menstruation, pilosité, apparition des seins, image corporelle, poids);
  • Les barrières non anticipées (manque de temps pour les devoirs, pression pour de bons résultats scolaires, etc.).

Mieux accompagner

Communiquer

  • Informez-vous sur les barrières de la pratique d’activité physique chez les adolescentes et discutez-en avec votre jeune.
  • Discutez avec votre adolescente de ses intérêts en matière d’activités physiques et sportives.
  • Suggérez à votre adolescente des activités qui tiennent compte de ses intérêts et de ses habiletés.
  • Évitez de mettre une pression exagérée sur la victoire. Se concentrer plutôt sur l’expérience personnelle tant sportive que sociale de votre adolescente. Ainsi, elle se sentira plus à l’aise de vous parler si un problème surgit.
  • Démontrez votre fierté pour son effort, peu importe la performance.
  • Prodiguez les mêmes d’encouragements à tous les jeunes indépendamment de leur genre.

Superviser/Encadrer

  • Évitez d’interdire à votre adolescente la pratique d’une activité physique. Si vous avez un doute sur ses capacités (ex. blessure, problème de santé, etc.), consultez un professionnel de la santé.
  • Évitez des commentaires sexistes ou stéréotypés (ex. Le football, c’est juste pour les gars).
  • Aidez votre adolescente à intégrer la pratique d’activités physiques et sportives à son horaire et encourager les activités spontanées, de même que les modes de transport actif.

Soutenir

  • Encouragez le développement des habiletés physiques de votre adolescente pour qu’elle acquière un sentiment de compétence. Ce qui lui permettra de saisir toutes les opportunités de s’activer, et ce, avec plaisir.
  • Respectez les champs d’intérêt de votre adolescente en lui offrant la possibilité de choisir entre une activité récréative ou compétitive.

Agir sur l’environnement de la maison

  • Bougez en famille ! N’hésitez pas à inclure les ami(e)s de votre fille à vos activités physiques et sportives.

Trucs et astuces

  • Le plaisir doit être au rendez-vous, c’est ce qui motive les adolescentes à bouger.
  • Discutez avec votre adolescente des raisons qui la motivent à bouger et des barrières à pratiquer une activité physique. Trouvez ensemble des pistes d’action pour bouger régulièrement.
  • Offrez à votre adolescente la possibilité de développer ses habiletés de leadership en l’impliquant dans le choix et la planification des activités sportives familiales.

En bref

  • Seulement un quart des adolescentes sont suffisamment actives.
  • Bouger plus… en éprouvant du plaisir ! C’est le principal message à passer aux adolescentes, car lorsqu’elles ont du plaisir, elles maintiennent leur niveau d’activité physique.
  • Le soutien des parents est un facteur important pour maintenir et augmenter le niveau d’activité physique et sportive des filles.

Ressources et outils pratiques

1. Pour vous soutenir:

Si vous vivez une situation qui vous préoccupe, il ne faut pas hésiter à en parler ou à consulter un∙e intervenant∙e ou un∙e professionnel∙le de la santé et des services sociaux :

Organismes communautaires : maison de la famille, maison des jeunes, etc.

Certains organismes communautaires offrent un programme de soutien aux parents d’ados. Informez-vous auprès des organismes près de chez vous.

Intervenant∙e∙s scolaires

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Dernière mise à jour: août 2022

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