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La communication parents-ados

Mieux comprendre

On le sait, la communication est à la base de toute bonne relation. La communication peut toutefois se compliquer quand il est question de la relation parents-ados. À l’adolescence, les ami·e·s ont de plus en plus d’importance. Il s’agit aussi d’une période d’expérimentation, de quête d’autonomie et d’affirmation. Comme parent, on peut souvent avoir l’impression d’être déconnecté·e de son jeune et que, peu importe ce qu’on lui dit, ce n’est pas la bonne chose.

Rassurez-vous! Malgré ce que les ados peuvent laisser paraître, la relation avec leurs parents demeure importante pour eux. Votre capacité à bien communiquer avec votre jeune demeure donc essentielle. Bien que votre ado ressente un besoin de prendre de la distance envers vous, restez ouvert·e d’esprit et disponible. Votre jeune sera alors plus porté·e à discuter avec vous de sujets importants, plutôt que de se fier uniquement à ses ami·e·s.

Trucs pour parler avec votre ado

Pour maintenir une communication saine avec votre jeune, plusieurs ingrédients de base sont nécessaires. Vous en connaissez sûrement déjà plusieurs, mais voici quelques suggestions pour mieux communiquer avec votre ado :

Continuez à passer du temps en famille (repas, cinéma, activité sportive, etc.)

  • Plus vous ferez des choses ensemble, plus vous apprendrez à connaître votre jeune en cette période de changements qu’est l’adolescence. Cela vous aidera à maintenir votre lien et à favoriser la communication.
  • Voyez avec votre jeune quelles activités il ou elle a envie de faire avec vous.

Vérifiez quel est le meilleur moment pour que vous échangiez

  • Assurez-vous d’être tous les deux disponibles avant de commencer une conversation avec votre ado.
  • Tentez de voir avec votre jeune s’il y a un moment où il ou elle est libre afin de prévoir un temps où vous êtes tous les deux disponibles pour des conversations. Ça peut être durant un trajet de voiture ou une activité, par exemple.
  • Lors de votre discussion, demandez à votre ado s’il ou elle veut votre soutien. Si votre jeune le souhaite, aidez-le ou la à trouver des solutions qui lui conviennent.

Soyez à l’écoute

  • Questionnez votre jeune sur ses intérêts et sur comment s’est déroulée sa journée, pour pouvoir en discuter ensemble. Par exemple, demandez-lui quelle est la chose la plus agréable qui lui soit arrivée aujourd’hui. Questionnez votre ado sur ses groupes musicaux favoris et ce qu’il ou elle aime de leur musique, puis profitez-en pour écouter sa musique ensemble. Parlez avec votre jeune de ses amie·s et de leur famille.
  • Faites vos recherches pour alimenter la conversation sur les sujets qui l’intéressent et que vous connaissez peu.
  • Prévoyez des activités parents-ados en lien avec ses intérêts.

Faites preuve d’ouverture

  • Regardez votre ado quand il ou elle vous parle et cessez de faire toute autre activité (fermez vos appareils électroniques). Attention à votre ton et à votre non verbal : vous devez garder une attitude ouverte à l’échange.
  • Laissez votre jeune exprimer son point de vue et prenez le temps de l’écouter jusqu’à la fin. Évitez de juger ce qu’il ou elle dit.
  • Assurez-vous d’avoir bien compris ses propos en posant des questions pour clarifier le sens de certaines choses ou pour avoir plus de détails. Reformulez dans vos mots ce que vous avez compris pour vous assurer que votre perception et votre compréhension sont bonnes.
  • Observez votre jeune pour déceler dans son non verbal des indices qui pourraient révéler comment il ou elle se sent (ex. : contact visuel, posture, sourire, hochements de tête).
  • Si vous sentez que vous allez réagir fortement à ce que votre jeune dit ou que la discussion devient trop émotive, prenez le temps de vous calmer. Mettez la discussion sur pause. Vous pouvez quitter la pièce et ne revenir qu’une fois que tout le monde est calme. Poursuivez alors la discussion en nommant chacun votre point de vue sur la situation abordée. Évitez de crier.
  • Gardez en tête que vous êtes le modèle de votre jeune et qu’il ou elle risque de reproduire vos comportements. Faites preuve de transparence et nommez comment vous vous sentez (ex. : vous ressentez de l’inquiétude pour lui ou elle).

Ne minimisez pas ses préoccupations

  • Comme adulte, vous avez plus d’expérience que votre jeune à tous les niveaux. En effet, votre ado est en train de découvrir et de vivre de nouvelles situations qu’il ou elle doit apprendre à gérer.
  • Gardez en tête que si votre jeune vous parle d’un sujet, c’est qu’il a de l’importance pour lui.
  • Accordez à ses préoccupations la même importance que leur donne votre jeune et soyez heureux·se qu’il ou elle vous fasse suffisamment confiance pour vous en parler.

Aidez votre ado à reconnaître et à nommer ses émotions

  • Profitez de vos conversations pour l’amener à réfléchir sur ce qu’il ou elle ressent. Par exemple, quand votre ado rentre de l’école, demandez-lui : « Comment te sens-tu ces derniers jours? As-tu eu du plaisir avec tes amie·s? J’ai l’impression que quelque chose te rend triste, est-ce que je me trompe? Tu me sembles plus irritable ces derniers temps, est-ce que quelque chose te met en colère ou te rend anxieux·se?»

Soyez un·e bon·ne confident·e

  • Respectez le caractère privé de vos échanges afin de garder sa confiance. Votre ado sera alors plus enclin à vous parler de sujets sensibles (ex. : amour, sexualité, amitiés, intimidation, violence, consommation).

Nommez rapidement votre point, sans y mettre trop d’enrobage

  • Les longs discours ne font pas bon ménage avec votre ado, dont l’attention est généralement de plus courte durée.

Entretenez également des conversations en personne

  • Ne vous limitez pas à communiquer par des textos, puisqu’ils peuvent être mal interprétés ou votre jeune peut tout simplement ne pas y répondre.

Soulignez ses bons coups et ses efforts

  • Soulignez ses bons coups et ses efforts afin de l’encourager à reproduire ces comportements positifs. Si ses comportements sont bons, vous le disputerez moins, votre relation sera plus agréable et votre jeune sera alors plus enclin à communiquer avec vous.
  • Évitez de dénigrer (ex. : tu es un bon à rien), critiquer (ex. : tu ne sais rien faire de bon) ou généraliser en utilisant les mots « jamais » ou « toujours » (ex. : tu ne réponds jamais à mes textos; tu es toujours bête quand tu me parles). Les reproches n’apportent rien de constructif et nuisent à la communication.

En bref

Votre enfant n’est pas devenu·e un·e inconnu·e en entrant dans l’adolescence. Vous êtes la personne qui connaît le mieux votre ado depuis sa naissance. Il ne tient qu’à vous de maintenir ce lien en vous intéressant à votre jeune et en le ou la questionnant sur ce qu’il ou elle vit. La communication demeure la base pour maintenir une bonne relation entre vous. Il faut vous rappeler que ce n’est plus un·e enfant. Votre ado chemine graduellement vers sa vie d’adulte. Il ou elle doit expérimenter les nouveautés avec ses parents à proximité, et ce, bien qu’il ou elle prenne ses distances. Malgré l’importance de la présence de ses ami·e·s, votre jeune a besoin de parler également avec vous de tout ce qui le ou la préoccupe et de sentir que vous lui offrez du soutien. Malgré son ton parfois bourru, votre ado n’est pas pour autant devenu·e un extraterrestre : vous pouvez communiquer avec lui ou elle comme vous le feriez avec n’importe quel autre membre de votre famille.

Ressources et outils pratiques

1. Pour vous soutenir

Si vous vivez une situation qui vous préoccupe, il ne faut pas hésiter à en parler ou à consulter un intervenant ou un professionnel de la santé et des services sociaux:

Organismes communautaires : maison de la famille, maison des jeunes, etc.

Certains organismes communautaires offrent un programme de soutien aux parents d’ados. Informez-vous auprès des organismes près de chez vous.

Intervenant∙e∙s scolaires

Dernière mise à jour: septembre 2023