Les boissons énergisantes
Dans cette fiche
Que penser de la consommation de boissons énergisantes chez les ados? Ces boissons sont disponibles partout et disposées près des jus et des boissons gazeuses en magasin. Elles peuvent sembler inoffensives, mais elles contiennent de grandes quantités de sucre et de caféine qui peuvent être nuisibles pour la santé des ados. Coup d’œil sur ces boissons!
Mieux comprendre
Les boissons énergisantes, c’est quoi?
Les boissons énergisantes sont des boissons sucrées qui contiennent une grande quantité de sucre et de caféine. Ces boissons peuvent également contenir des vitamines, des minéraux ou des ingrédients dits naturels ou stimulants. Cela peut donner l’impression qu’elles sont de bons choix pour améliorer la santé. Pourtant, elles posent des risques pour la santé, particulièrement pour celle des ados. Ces risques augmentent lorsqu’elles sont mélangées avec de l’alcool.
Une boisson énergisante régulière de 473 ml peut contenir :
- 14 cuillérées à thé de sucre
- 180 mg de caféine, soit l’équivalent de 2 tasses de café filtre
Quelques exemples de marques de boissons énergisantes : Red Bull, Guru, Prime, Monster et Rockstar.
Pourquoi se préoccuper de la consommation de boissons énergisantes de mon ado?
- Les boissons énergisantes sont très sucrées.
Les boissons énergisantes sont des boissons sucrées, tout comme les jus, les cocktails de fruits, le lait aromatisé, les boissons gazeuses et les boissons pour le sport. Une grande consommation de boissons sucrées peut entraîner plusieurs effets négatifs sur la santé :
- Diabète de type 2;
- Maladies du cœur;
- Carie dentaire.
Pour en savoir plus sur les boissons sucrées, visionnez cette vidéo En mode ado.
- Les ados seraient plus sensibles aux effets de la caféine contenue dans les boissons énergisantes.
Les effets possibles d’une grande consommation de caféine incluent :
- Les troubles du sommeil;
- L’agitation, l’irritabilité et la nervosité;
- Un rythme cardiaque rapide ou anormal;
- La déshydratation.
La consommation régulière de caféine peut aussi entraîner une dépendance. Lorsque l’on arrête d’en consommer, on peut donc ressentir des symptômes comme la somnolence, une humeur dépressive et des maux de tête.
Calcul de l’apport maximal en caféine :
Pour les jeunes de 18 ans et moins, on recommande de ne pas dépasser 2,5 mg de caféine par kilogramme de poids corporel par jour. Pour les ados de 55 kg, cela correspond à 138 mg de caféine. La quantité de caféine d’une seule cannette de boisson énergisante peut donc dépasser la limite quotidienne pour les jeunes. Il faut aussi savoir que d’autres aliments contiennent de la caféine, par exemple le chocolat, les boissons gazeuses de type cola et évidemment, le café et le thé.
Les boissons énergisantes sont-elles un bon choix pour se donner de l’énergie?
Non, pas à long terme. La caféine est un stimulant du système nerveux. Elle peut réduire la sensation de fatigue. Par contre, cet effet est temporaire et de courte durée. À long terme, on ressentira une plus grande fatigue et on éprouvera encore le besoin de consommer de la caféine pour retrouver notre énergie. Le meilleur moyen d’avoir de l’énergie est de bouger tous les jours, de bien manger et de dormir!
Les boissons énergisantes sont-elles conçues pour répondre aux besoins du corps lors de la pratique d’activité physique?
Non. On voit souvent des marques de boissons énergisantes commanditer des athlètes ou des évènements sportifs. Pourtant, plusieurs associations sportives et personnes expertes déconseillent la consommation de boissons énergisantes avant, pendant ou après la pratique d’un sport. Le combo sport et boisson énergisante pourrait entraîner des problèmes cardiovasculaires chez certaines personnes. Il peut également nuire à la réhydratation ainsi que causer des nausées, diarrhées et ballonnements.
On confond parfois les boissons énergisantes et les boissons pour le sport. Les boissons pour le sport, comme le Gatorade ou le Powerade, ne contiennent pas de caféine. Elles contiennent de l’eau, du sucre et des minéraux. Elles sont utilisées pour remplacer les minéraux éliminés par la transpiration durant une activité sportive intense. Par contre, boire de l’eau reste le meilleur choix!
Est-ce qu’il y a des risques lorsque les boissons énergisantes sont consommées avec de l’alcool?
Oui. Les boissons énergisantes peuvent masquer temporairement la sensation d’ébriété ou la fatigue associées à la consommation d’alcool. Bien que le taux d’alcool dans le sang ne diminue pas, ce phénomène peut entraîner une plus grande consommation d’alcool. Il peut également faire en sorte que les ados prennent plus de risques (conduire avec des facultés affaiblies, avoir des relations sexuelles non protégées, etc.).
Mieux accompagner
Communiquer
- Si votre jeune consomme des boissons énergisantes, intéressez-vous à ce qu’elle ou il boit. Posez-lui des questions pour comprendre la raison de sa consommation.
- Au besoin, défaites certains mythes au sujet des effets des boissons énergisantes sur la santé.
- Donnez les informations réelles à votre ado, sans dramatiser ni banaliser!
- Parlez à votre jeune des risques entourant la consommation de boissons énergisantes et d’alcool.
Superviser/Encadrer
Si vous avez des préoccupations par rapport à la consommation de boissons énergisantes de votre ado :
- Calculez la limite de caféine recommandée pour votre jeune en fonction de son poids. (Voir l’encadré « Calcul de l’apport maximal en caféine » présenté plus haut).
- Évaluez avec votre ado sa consommation de caféine. Pour connaître la quantité de caféine contenue dans d’autres aliments, cliquez ici.
- Identifiez ensemble des moyens pour ne pas dépasser la quantité maximale de caféine recommandée.
Soutenir
- Questionnez votre jeune sur sa consommation de boissons énergisantes et celle de son entourage. Amenez votre ado à réfléchir à l’influence de son entourage et du marketing sur sa consommation.
- Profitez d’une publicité de boissons énergisantes pour ouvrir la discussion avec votre ado.
- Discutez avec votre jeune des alternatives à la consommation de boissons énergisantes. Par exemple, si votre ado consomme des boissons énergisantes durant le sport, remplacez-les par de l’eau et une collation qu’elle ou il apprécie (fruit et noix, smoothie, légumes et humus ou fromage, barre tendre et yogourt, etc.).
Agir sur l'environnement à la maison
- Agissez à titre de modèle pour votre jeune. Évaluez votre propre consommation de caféine (café, thé, boissons énergisantes, etc.).
- Assurez-vous qu’il y a toujours un pichet d’eau aux repas, des gourdes d’eau réutilisables disponibles pour l’ensemble de la famille et faites de l’eau la boisson de choix à la maison!
Ressources et outils pratiques
Pour vous soutenir:
Ressources générales
Si vous vivez une situation qui vous préoccupe, il ne faut pas hésiter à en parler ou à consulter un∙e intervenant∙e ou un∙e professionnel∙le de la santé et des services sociaux :
Ressource spécialisée
Certains organismes en prévention des dépendances de la Montérégie (OPDM) offrent des ateliers en lien avec la consommation de boissons énergisantes chez les jeunes. Consultez la carte du territoire pour identifier quel OPDM est présent dans votre secteur.
Pour en savoir plus
Consultez ce dossier développé par le Collectif Vital sur le marketing des boissons énergisantes ciblant les jeunes pour vous aider à en discuter avec votre ado.
Références
Association pour la santé publique du Québec. (s.d). Boissons énergisantes et sucrées.
Collectif vital (s.d.). Boissons dites énergisantes.
Dubé, P.-A., Plamondon, L. et Tremblay, P.-Y. (2010). Boissons énergisantes : risques liés à la santé et perspectives de santé publique (publication no 1167). Institut national de santé publique du Québec.
Institut national de santé publique du Québec. (2017, avril). Boissons sucrées : tendances des achats au Québec, impacts sur la santé et pistes d’action. TOPO no 14.
Pound, C. M. et Blair, B. (2017). Les boissons pour sportifs et les boissons énergisantes chez les enfants et les adolescents. Document de principes de la Société canadienne de pédiatrie. Paediatrics and Child Health, 22(7), 411-415.
Cette fiche a été réalisée avec la participation financière du Ministère de la Santé et des Services sociaux et a été rédigée en collaboration avec :
- Victoria Dubé et Marie-Christine Bombardier, intervenantes en prévention des dépendances, organisme Actions dépendances
- Mélissa Leroux, éducatrice en prévention des dépendances, organisme Liberté de choisir
- Lydia Lefebvre-Fortin, directrice du programme Prévention des dépendances, organisme La maison de Jonathan
- Satellite, organisme en prévention des dépendances
- Isabelle Tremblay, Dt.p., CISSS de la Montérégie-Est
Dernière mise à jour : août 2024
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