Haut de page
Image Alt

Méthodes pour contrôler son poids : quand s’inquiéter?

Méthodes pour contrôler son poids : quand s’inquiéter?

Écoutez cet article

Mieux comprendre

Comme nous l’avons abordé dans la fiche Les ados sont-ils satisfaits de leur image, plusieurs adolescent·e·s sont insatisfait·e·s de leur image corporelle. Cette insatisfaction peut amener les jeunes à recourir à des pratiques considérées à risque. L’utilisation de régimes alimentaires, de produits miracles promettant la perte de poids ou le gain de masse musculaire ou encore l’entraînement excessif sont des exemples. Comme parent, quand faut-il s’inquiéter et que faire?

La plupart des parents se réjouissent de voir leur ado faire de l’exercice physique ou encore, manger sainement. Effectivement, le fait de modifier ses habitudes en intégrant, par exemple, plus de fruits et de légumes est une super idée! Bouger régulièrement et dans le plaisir, aussi! Toutefois, lorsque les pratiques alimentaires ou l’activité physique ont pour principal objectif la perte de poids ou le contrôle de son image corporelle, c’est un premier signal d’alarme.

Voici quelques exemples de comportements à surveiller du côté de l‘alimentation :

  • sauter un ou des repas régulièrement;
  • suivre des régimes « chocs » qui proposent, par exemple, l’élimination complète d’un groupe d’aliments (ex. : ne plus manger aucun produit céréalier);
  • jeûner (ex. : ne manger aucun aliment pendant plusieurs heures);
  • être préoccupé·e constamment par le contenu de son assiette;
  • s’isoler pour manger ou éviter des sorties en raison de la nourriture qui y sera servie;
  • utiliser des laxatifs ou d’autres produits qui promettent une perte de poids.

Quant à l’entraînement excessif, qu’on définit généralement comme un surinvestissement dans la pratique d’activité physique, voici quelques signes à surveiller :

  • être obsédé·e par son entraînement;
  • négliger les sphères de sa vie qui ne touchent pas l’entraînement (ex. : école, amie·s, loisirs, sommeil, etc.);
  • poursuivre l’entraînement même malade, épuisé·e ou blessé·e;
  • croire qu’il ou elle ne s’entraîne jamais assez;
  • accorder une importance démesurée à son poids, son apparence corporelle et/ou à ses performances;
  • subir plus d’effets négatifs associés à l’activité physique, que d’effets positifs et poursuivre dans sa pratique malgré tout;
  • vivre des changements corporels et/ou alimentaires importants.

En bref, l’alimentation devrait être synonyme de plaisir et non de restriction, de contrôle ou d’obligation. De la même manière, la pratique d’activité physique devrait aussi apporter du plaisir, un sentiment de fierté et d’accomplissement.

Saviez-vous que?

Ces pratiques à risque peuvent avoir de graves conséquences pour les adolescent·e·s qui sont en pleine croissance. Par exemple, l’ado qui fait un régime alimentaire restrictif peut devenir fatigué·e, distrait·e, étourdi·e et affamé·e. Des effets sur sa croissance sont également possibles.

De son côté, l’entraînement excessif peut causer un épuisement généralisé, des déchirures musculaires et des fractures. Il n’est pas rare qu’une combinaison de pratiques soit utilisée, autant en matière d’alimentation, que d’activité physique. Si votre ado adopte un ou des comportements à risque, il est important de consulter un·e professionnel·le de la santé.

De façon générale, pour mieux accompagner votre ado, la promotion d’une saine image corporelle et de l’estime de soi est la clé.

Mieux accompagner

* Notez que les pistes d’action qui suivent sont également présentées dans la fiche Image corporelle.

Communiquer

  • Discutez avec votre ado pour favoriser l’acceptation des différences corporelles tant sur la taille, le poids, la peau, la silhouette, les cheveux, etc. C’est la différence qui nous rend uniques!
  • Évitez de parler du poids de votre ado, du vôtre ou de celui des autres. Parfois, même les commentaires qui se veulent positifs peuvent avoir un impact négatif.
    • Par exemple, vous soulignez gentiment la perte de poids d’un jeune. Toutefois, ce dernier a sauté des repas pour atteindre ses objectifs. Vous venez donc d’encourager, sans le savoir, un comportement néfaste pour sa santé.
  • Évitez également de glorifier la victoire ou la performance à tout prix, comme dans l’expression ‘’no pain, no gain’’.

Soutenir

  • Discutez et aidez votre ado à comprendre le processus de puberté et les changements corporels qu’il ou elle vit. Ils sont normaux et inévitables durant l’adolescence : à chacun son rythme.
  • Complimentez et valorisez votre ado sur ses réalisations, sur ce qu’il ou elle est; évitez les commentaires sur son apparence physique (ex. : cheveux, acné, forme du corps, etc.).
  • Misez sur le plaisir de bouger et de bien manger : priorisez ce que votre jeune aime.
  • Amenez votre ado à développer son jugement critique face aux images présentées dans les médias et sur les standards de beauté (féminin ou masculin) véhiculés dans notre société.

Superviser/Encadrer

  • Intervenez et corrigez les idées préconçues et les faussetés véhiculées sur l’image corporelle, le contrôle du poids ainsi que sur les attitudes et croyances par rapport à l’alimentation et à l’activité physique.

Agir sur l'environnement à la maison

  • Prenez plaisir à préparer et à partager les repas en famille;
  • Offrez une variété d’aliments sains et limitez l’accès à la malbouffe;
  • Pratiquez des activités sportives et récréatives en famille axées sur le plaisir;
  • Évitez les régimes pour votre ado, sauf s’il s’agit d’une démarche encadrée par un professionnel de la santé.

Trucs et astuces

Si votre ado souhaite perdre du poids, il est préférable de consulter un·e nutritionniste et/ou son médecin de famille. Cela pourra se faire de façon saine et sécuritaire.

En bref

Les ados préoccupé·e·s par leur image corporelle peuvent adopter certains comportements à risque en lien avec l’alimentation et l’activité physique. L’alimentation et l’activité physique devraient être associées au plaisir et non au contrôle, à la restriction ou à des obligations.

Ressources et outils pratiques

1. Pour vous soutenir:

Si vous vivez une situation qui vous préoccupe, il ne faut pas hésiter à en parler ou à consulter un∙e intervenant∙e ou un∙e professionnel∙le de la santé et des services sociaux :

Organismes communautaires : maison de la famille, maison des jeunes, etc.

Certains organismes communautaires offrent un programme de soutien aux parents d’ados. Informez-vous auprès des organismes près de chez vous.

Intervenant∙e∙s scolaires

2. Pour en savoir plus:

Dernière mise à jour: septembre 2023

Post a Comment